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Journée d’étude LabEco « Les enjeux écologiques de l’Intelligence Artificielle pour les Sciences Humaines et Sociales »

Publié le 23 juin 2025 Mis à jour le 25 août 2025

Avec la participation de Nicolas Cuppens, chargé de développement durable de l’UVSQ et de Anne-Laure Ligozat, professeure en informatique à l’Ecole Nationale Supérieure d’Informatique pour l’Industrie et l’Entreprise (ENSIIE) et référente développement durable du Laboratoire Interdisciplinaire des Sciences du Numérique (LISN). 

 

La journée d’étude « Les enjeux écologiques de l’Intelligence Artificielle pour les Sciences Humaines et Sociales » organisée par le groupe de travail LabEco le 10 juin 2025 a réuni un public composé d’enseignants-chercheurs en SHS et de personnels BIATSS, avec notamment la participation de Nicolas Cuppens, chargé de développement durable de l’UVSQ et d’Anne-Laure Ligozat, référente développement durable du Laboratoire Interdisciplinaire des Sciences du Numérique (LISN) et chargée de mission transition des laboratoires pour Paris-Saclay.

Cette journée d’étude vient s’ajouter aux différentes actions menées depuis la création du projet LabEco en 2022 :
• Élaboration d’une charte des bonnes pratiques éco-responsables ;
• Calcul d’un bilan carbone partiel des laboratoires CHCSC, DYPAC et PRINTEMPS ;
• Organisation d’une journée d’étude « Penser nos métiers à l’heure des bouleversements écologiques et climatiques » ;
• Prise de contact avec la présidence de l’UVSQ pour faire connaître le groupe de travail.

Travaillant sur les impacts environnementaux du numérique et plus spécifiquement de l’IA, Anne-Laure Ligozat a pu lister ces derniers, faisant émerger des impacts de 1er, 2ème et 3ème ordres : cycle de vie des équipements nécessaires pour l’utilisation de l’IA impliquant une empreinte carbone élevée et l’épuisement de ressources électriques et hydrauliques ; impacts indirects et systémiques, entre autres. Il est aujourd’hui encore difficile d’évaluer précisément l’impact environnemental de l’IA, notamment en raison de méthodes pour obtenir les données environnementales insuffisantes ou peu transparentes.

Les riches échanges ont permis de poser de nombreuses questions : Quelles pratiques engager face à l’utilisation de l’IA dans le cadre professionnel ? Quelles sont les politiques environnementales mises en place dans les entreprises ou sur le marché ? Quelle est la place du greenwashing ou de « l’Opensource washing » dans ces politiques ? Quelles sont les réflexions à adopter quant aux usages de l’IA d’un point de vue administratif, pédagogique ou de recherche ? Quelle est la réelle nécessité d’utiliser une IA de plus en plus optimisée, si cela ne s’accompagne pas d’une réflexion portée sur son empreinte carbone ?

Les échanges ont également permis d’aborder un certain nombre de questionnements sur les liens entre pratiques d’enseignement et la sensibilisation des étudiants à leur usage de l’IA et le coût écologique qui en découle, les outils à mettre à disposition pour permettre cette sensibilisation (Brevet IA de l’Université Paris-Saclay, inviter à l’usage de l’outil Ecologits). Afin de continuer à discuter de ces problématiques, une prochaine journée d’étude sera organisée le 19 septembre 2025 intitulée "Enseigner à l'heure des bouleversements écologiques et climatiques".

La matinée s’est conclue autour d’une discussion sur les perspectives pour le programme LabEco :
• Afin que chacun puisse réfléchir à son utilisation propre de l’IA dans le cadre professionnel, le groupe de travail LabEco va travailler sur une charte d’utilisation de l’IA.
• Proposer de travailler en lien avec la présidence de l’université pour installer des nichoirs sur les campus, en lien avec la section de la Ligue pour la Protection des Oiseaux de Saint-Quentin-en-Yvelines.
• Obtenir plus d’informations sur le module obligatoire de développement soutenable intégré aux maquettes par l’Université Paris-Saclay, afin que les enseignants-chercheurs en comprennent les attendus.
• Organisation d’une prochaine journée d’étude LabEco le 19 septembre, qui portera sur l’intégration des questions écologiques dans les pratiques d’enseignement.