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Retour sur... La Journée d’étude LabEco « Penser nos pratiques pédagogiques et notre positionnement d’enseignant à l’heure des bouleversements écologiques et climatiques »

Vendredi 19 septembre 2025 – 14h -17h30

Publié le 16 octobre 2025 Mis à jour le 16 octobre 2025
"La journée d'étude "Penser nos pratiques pédagogiques et notre positionnement d'enseignant à l'heure des bouleversements écologiques et climatiques" qui s'est tenue le 19 septembre 2025 a réuni enseignant.es-chercheur.euses en SHS, personnels administratifs et étudiant.es, permettant d'échanger autour de réflexions et de démarches déployées par les intervenantes, enseignantes-chercheuses, afin de sensibiliser leurs étudiant.es aux questions écologiques.

Sylvie Fabre et Ivanne Rialland ont dans un premier temps présenté les collaborations et initiatives menées dans le cadre de formations technologiques (IUT de Vélizy, département Métiers du Média et de l'Internet). 
Les formations dispensées à l'IUT de Vélizy au département MMI préparant aux métiers des multimédias, cela implique parfois un regard paradoxal porté sur les enjeux écologiques : métiers numériques sensibilisés aux enjeux écologiques; "solutionnisme technologique"; contre-discours des enseignants-chercheurs.
Une collaboration avec l'association Latitudes a été initiée en 2023, afin de proposer aux étudiants des ateliers de sensibilisation à plusieurs enjeux, dont écologiques, dans les métiers du numérique. La réalisation d'une "bataille de la tech" et d'une "bataille de l'IA" (jeux de plateaux animés par des bénévoles, avec échanges et discussions entre petits groupes) ont ainsi été proposées aux étudiant.es. En 2024, Ivanne Rialland a ainsi proposé dans le cadre d'une "bataille de la tech" à ses étudiants de produire des courts métrages de vulgarisation sur les enjeux écologiques, avec un travail de documentation préparatoire. Elle a ainsi pu noter les forces et limites d'un tel dispositif, notamment le fait que les étudiants sont davantage intéressés par ce qui les touche de près (questions de genre, l'IA comme menace sur les métiers du numérique auxquels ils se forment), les enjeux écologiques étant plus éloignés d'eux. Ce dispositif pourrait être réfléchi et proposé à l'échelle de l'IECI, dans chaque département de la composante.

Béatrice Guéna et plusieurs étudiants du master Recherche et Création Littéraire (RCL) sont ensuite revenus sur des ateliers d'écriture réalisés en lien avec les associations des jardins partagés du territoire des Yvelines. Les jardins des Petits Bois (Association des Jardins Familiaux de Versailles), le jardin partagé de l'OVSQ (association Sème qui peut) et la ferme de permaculture de Versailles (siège social de Nature & Découvertes) ont ainsi accueilli ces ateliers d'écriture, permettant aux étudiants d'échanger directement avec les jardiniers, d'être sensibilisés de manière plus intuitive et non plus seulement théorique au rapport à la nature et à l'écologie. La lecture de quatre textes issus de ces ateliers par les étudiants et leur retour d'expérience sont venus nourrir également les échanges.

Ces initiatives pédagogiques démontrent qu'il est possible d'écologiser les enseignements dans des domaines différents par une approche moins théorique, afin de mettre les étudiants en action et leur donner à voir une vision plus positive de l'écologie, et s'éloigner ainsi un sentiment d'éco-anxiété qui peut parfois être très présent parmi les étudiant.es.

Anne-Claude Ambroise-Rendu est ensuite revenue sur la façon dont l'histoire peut contribuer à lutter contre l'amnésie écologique et l'insensibilité à la destruction de la biodiversité et au dérèglement climatique. Elle est revenue notamment sur la notion d'"amnésie environnementale". Les changements climatiques autrefois considérés comme exceptionnels (épisodes de canicules par exemple) deviennent aujourd'hui la norme, relayée par les médias. Une histoire des préoccupations environnementales a été faite et montre que ces choix constitutifs du changement climatique sont avant tout politiques, et qu'il est possible d'adopter une approche plus sensible, du paysage et des vivants, également au travers de l'enseignement de l'histoire.
Anne-Claude Ambroise-Rendu a ainsi organisé des sorties avec les étudiants de master Histoire : 
- Une visite de la Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie, au Fort de Saint-Cyr, dans le but de sensibiliser à travers des photographies anciennes, les changements de paysages;
- Une visite du Parc Naturel Régional de la Vallée de Chevreuse, guidée par Sylvain Hilaire (Chargé de mission Patrimoine et Culture du PNR), permettant aux étudiants de (re)découvrir des éléments d'une nature ordinaire.
Vincent Puech a également proposé d'intégrer davantage dans les enseignements en histoire des thèmes portant sur la nature et l'agriculture, lorsque cela est possible.

Dans le cadre d'un projet de partenariat entre l'IECI et le PNR de la Vallée de Chevreuse, le programme LabEco organisera prochainement une sortie pour les membres des laboratoires impliqués au PNR, afin de sensibiliser de manière, là-encore plus concrète, aux enjeux environnementaux."