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Manuscrits médiévaux de la bibliothèque municipale de Chartres

Dypac est partenaire de deux projets de recherche sur les manuscrits médiévaux de la Bibliothèque municipale de Chartres
Financements : Biblissima et Fondation des sciences du patrimoine

du 1 janvier 2016 au 31 décembre 2017

 
 
Reconstitution virtuelle des bibliothèques médiévales chartraines

L'objectif du projet est de numériser l'ensemble des manuscrits médiévaux conservés par la médiathèque afin de pouvoir reconstituer cette bibliothèque médiévale disparue. Le corpus documentaire concerne un fonds exceptionnel comportant de nombreux manuscrits carolingiens. Cet ensemble témoigne des écoles de Chartres du IXe au XIIe siècle et de l'histoire régionale, avec le fonds lié à la cathédrale de Chartres et à l'abbaye Saint-Père.

Afin de poursuivre le travail engagé par les équipes de scientifiques en vue d'une reconstitution virtuelle la plus pertinente possible, la campagne de numérisation attendue doit concerner le maximum de ces manuscrits sur parchemin, actuellement conservés sous forme de liasses suite à la disparition des reliures lors de l'incendie de mai 1944. Les documents sont fragiles, certains sont vitrifiés sur le pourtour, d'autres sont indépliables. Au sein d'un même manuscrit, tous les formats sont représentés (du plus petit au plus grand).

La numérisation permettra de développer une meilleure connaissance de ces manuscrits et donc d'améliorer la compréhension du rayonnement de Chartres au Moyen Âge. Les contenus seront également diffusés plus largement, avec la mise en ligne des images et des données sur les différents portails : Biblissima, BVMM, bibliothèques de Chartres, etc.

Un nouveau volet du projet, lauréat en 2016, porte plus spécifiquement sur la numérisation d’un ensemble de manuscrits juridiques (6 manuscrits et 36 liasses), complétée d'une remise en ordre virtuel des manuscrits reproduits dans la BVMM.

Financement :
Biblissima

Établissement porteur :
Médiathèque l'Apostrophe — Ville de Chartres

Partenaire(s) :
Institut de recherche et d'histoire des textes (CNRS)
Direction des Affaires Culturelles de la région Centre
Bibliothèque nationale de France
Lazarus Project (University of Mississippi) — Early Manuscripts Electronic Library
Dynamiques Patrimoniales et Culturelles (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)


REMAC : À la REcherche des MAnuscrits de Chartres

Le prestigieux fonds de manuscrits médiévaux conservés à la Bibliothèque municipale de Chartres était le témoin de l’histoire de toute une région et notamment de sa célèbre école cathédrale, un des plus grands centres intellectuels d’Occident au XIIe siècle. Le 26 mai 1944, un incendie l’anéantit. Quelques 200 sur les 523 manuscrits médiévaux sur parchemin subsistent dans des états très variables, du manuscrit presque intact au bloc carbonisé en passant par des fragments recroquevillés. Ces altérations ne touchent pas tous les manuscrits : une proportion importante d’entre ceux qui ont été conservés peut être lue à peu près normalement, sauf bien sûr aux endroits où le feu a détruit le parchemin. Combler la partie manquante relève alors d’une interprétation philologique et historique, plus ou moins probable, par comparaison avec d’autres manuscrits analogues (copies diverses d’une même œuvre), non de la technologie. Le but de ce projet est de développer des techniques adaptées au type de dégradation qui permettent aux historiens de lire et d’étudier les manuscrits chartrains, touchés par une ou plusieurs altérations consécutives à l’incendie qui les rendent aujourd’hui difficilement lisibles. Cette étude comporte deux volets, l’une s’attachant à développer des traitements numériques adaptés en partant de l’imagerie hyperspectrale dans le visible et l’infra-rouge. On souhaite ainsi mettre en place pour chaque typologie d’altération des traitements numériques adaptés. L’autre volet comportera la caractérisation physico-chimique à différentes échelles (nano, micro et macro) de l’état de conservation des parchemins et une réflexion sur les modes d’intervention destinés à faciliter la phase de capture numérique : techniques de remise à plat, de nettoyage et leurs effets sur  l’intégrité du document.

Objectifs du projet REMAC :

Le projet Remac s’inscrit dans un large projet de numérisation destiné à rendre à nouveau consultables des manuscrits fragilisés par l’action successive de la flamme et de l’eau. Pour cela, ils sont numérisés selon les meilleurs standards (à préciser), éventuellement après traitement, et mis en ligne par l’IRHT. Afin de compenser en partie les silences d’une documentation en partie détruite, toute la documentation conservée, qu’elle soit écrite ou photographique, sera réunie autour de l’ensemble des manuscrits de Chartres, des plaques de verre aux microfilms en passant par les tirages photographiques ou les études scientifiques, antérieures au sinistre. De cette façon, les chercheurs seront dans de meilleures conditions pour étudier ces manuscrits, qu’ils soient rescapés de l’incendie ou qu’ils aient disparu.  Le besoin des historiens consiste précisément en la mise au point de techniques permettant de lire et d’étudier des manuscrits chartrains, touchés par une ou plusieurs altérations consécutives à l’incendie comme celles présentées ci-dessous. Ces altérations ne touchent pas tous les manuscrits : une proportion importante d’entre ceux qui ont été conservés peut être lue à peu près normalement, sauf bien sûr aux endroits où le feu a détruit le parchemin.  D’autre part tous les manuscrits ne présentent pas le même intérêt scientifique. Nous souhaitons donc pouvoir mettre en œuvre ces techniques, non pas de façon extensive et indifférenciée, mais de façon ciblée sur des pièces : scientifiquement importantes,  difficiles à lire, en particulier celles qui sont conservées en un exemplaire unique.

C’est par exemple le cas du registre des délibérations du chapitre cathédral de Chartres (de 1298 à 1789), mss 1007-1009, d’une importance primordiale pour connaître le chapitre cathédral et tout ce qui relève de sa juridiction : construction et entretien de la cathédrale, écoles cathédrales, hôpitaux et, plus généralement, la vie religieuse, culturelle, économique et sociale.

Enfin, puisque dès 1948 le fonds chartrain avait fait l’objet d’une première restauration à la Bibliothèque nationale de France, il vaudra la peine d’étudier la manière dont ces opérations de sauvegarde, menées dans l’urgence, ont évolué et d’en tirer des leçons utiles pour toutes les entreprises analogues de résurrection d’un fonds sinistré.

Financement :
Fondation des sciences du patrimoine

Établissement porteur :
Centre de recherche sur la conservation (CRC) 

Partenaire(s) :
Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT)
Dynamiques Patrimoniales et Culturelles (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)
Laboratoire d'Optique et Biosciences (LOB)
Laboratoire de Chimie Physique (LCP)